L’ARG (Animation Research Group) est un collectif travaillant à la mise en place de méthodologies et de protocoles autour de l’ « expanded animation » : une réinvention du concept d’animation comme mode performatif de perception et de création d’images et de récits, transversal à tout medium, genre et support, au-delà de la définition générique de « film d’animation ». Né au sein de l’Erg (école de recherche graphique) à Bruxelles en 2014, au cours d’un workshop tenu par la philosophe Catherine Perret et l’artiste Alexander Schellow, il rassemble des membres aux pratiques et origines hétérogènes et travaille en collaboration avec différentes institutions et associations, en Belgique et à l’international (e.a. : erg, Bozar, Mundaneum, A/R, Khiasma, Sarma, Central State’s Film Archive of Albania).
Les ARGonautes – ou membres de l’ARG – sont : Alexander Schellow, Myriam Raccah, Nicolas Wouters, Jules Urban, Anton Henne, Milena Desse et Olivia Molnar.
Ce projet, soutenu par A/R (art et recherche), met en scène des processus de (re)construction de la mémoire par un réagencement performatif et ludique de documents d’archive.
En 2018, dans la continuation de son intérêt pour les archives, l’ARG a conçu l’espace Iceberg au sein de l’exposition Chris Marker Memories of the Future à Bozar, Palais des Beaux-Arts à Bruxelles. L’Iceberg fut un atelier mouvant et éphémère ; un lieu de rencontres autonome et auto-géré, inspiré par le travail de Chris Marker, invitant les visiteurs/acteurs à expérimenter des dispositifs en lien avec son œuvre à l’aide d’outils informatiques ou analogiques, de textes, d’images et de sons. L’espace était donc en lui-même une installation réfléchissant à la construction d’outils de création collaboratifs, lieu mémoriel et de travail à la fois, conçu pour que chacun puisse se le réapproprier tout en conservant un dialogue tenu avec les démarches artistiques de Chris Marker. Dans le cadre des activités de l’Iceberg, l’ARG a mis à l’épreuve son propre dispositif au cours d’une semaine de workshops, accueillant un public hétérogène (étudiant.e.s en art, réalisateur.trices, amateurs.trices et passionné.e.s, public de l’exposition…). Avant de disparaître, l’Iceberg a accueilli une exposition finale rassemblant les traces de deux mois bouillonnants d’ateliers, de projections, de performances, de recherches et de rencontres sur les traces de Chris Marker.